Susana Panadés Diaz – artiste chorégraphique principale

Formée en danse classique et contemporaine à l’Institut del Teatre de Barcelone (1989–1996), Susana Panadés Diaz poursuit sa formation à P.A.R.T.S. à Bruxelles (1996 – 1999), sous la direction d’Anne Teresa De Keersmaeker. Elle collabore ensuite avec plusieurs chorégraphes de la scène européenne, dont Claudio Bernardo, Caterina Sagna, Fabienne Berger, et Rudi van der Merwe.

Depuis 2005, elle est interprète au sein de la Cie Gilles Jobin. Elle participe à des nombreuses créations scéniques telles que Steak House, Double Deux, Black Swan, Spider Galaxies, Shaker Loops, Quantum, Forza Forte, ainsi qu’aux recréations du répertoire The Moebius Strip et A+B=X.  Toutes ces œuvres ont fait l’objet de tournées internationales en Europe, Asie, Amérique et Afrique.

Avec l’évolution de la compagnie vers les arts immersifs et numériques à partir de 2016, son rôle s’élargit. À la fois interprète et collaboratrice artistique, elle se spécialise dans la capture de mouvement du point de vue du danseur, affinant la manière dont le geste se traduit dans les environnements digitaux et assurant le lien entre les danseurs, les technitiens et les développeurs.

Elle participe à plus d’une dizaine d’œuvres numériques, dont : WOMB (film 3D), VR_I (expérience VR multi-utilisateurs), Magic Windows (installation AR), Dance Trail (application AR), La Comédie Digitale & Live Show (performance hybride VR et live), Cosmogony (performance en capture de mouvement diffusée en direct), Virtual Crossings (Buenos Aires, Melbourne, Genève) et Reset! Beasts and Demons (performance live en capture de mouvement sur scène).

Elle développe également ses propres projets artistiques. Après SPACE (2012), une pièce scénique produite par SudSud, elle crée Genetrix (2022), un solo immersif, et Miguel (2023), un film de danse. Ces deux œuvres, produites par la Cie József Trefeli, explorent les croisements entre corps, narration et environnements numériques.

Elle est également impliquée dans le développement du Studio 44 MocapLab, où elle encadre des ateliers et accompagne les artistes en résidence dans leur recherche autour du mouvement et des technologies immersives. Elle y participe aussi à des actions de médiation autour du corps numérique et de la qualité du geste dansé.

Article paru le juillet 4, 2020